Dragomino

Editeur: Blue Orange
Date de sortie: Juillet 2010
Auteurs: Bruno Cathala & Marie Fort & Wilfried Fort
Illustrateur: Christine Deschamps & Maeva Da Silva
Nombre de joueurs: 2 à 4
Durée: 10 minutes
Age: à partir de 4 ans

Dragomino est le dernier venu de la gamme « Kingdomino ». Une gamme qui commence d’ailleurs à avoir fière allure !

Lorsque Kingdomino est sorti et avant même qu’il ne commence à connaitre le succès qu’on lui connait (pour info, on vient de passer le 1 000 000 d’exemplaires vendus !!), j’avais engagé des réflexions pour développer ce système de jeu et cet univers qui me tenait à coeur.

Les axes de développement étaient assez évidents:

– Kingdomino, c’est le jeu familial, accessible à tous, réunissant les générations, en allant aussi du plus novice au plus expert.

– J’avais aussi envie d’un jeu offrant un peu plus de challenge et de complexité et c’est ainsi qu’est né Queendomino.

– J’aime les dés alors forcément j’avais envie d’un jeu de dés. Ce qui fut fait avec mon complice Ludovic Maublanc avec Kingdomino Duel.

– et j’avais aussi envie d’un jeu pour enfants ! Pour les plus petits des enfants.

Pour ce dernier challenge, il y avait deux difficultés majeures:

  • Tout d’abord, beaucoup de joueurs pratiquent Kingdomino avec des enfants jeunes. Voir très jeunes. Alors se posait la question de la légitimité d’un jeu pour petits dans la gamme.

    Mais un VRAI jeu pour les petits, c’est un jeu qu’ils peuvent bien sûr pratiquer avec leurs parents, mais aussi entre eux sans leurs parents. Et autant les plus jeunes arrivent à comprendre, dans le Kingdomino de base, qu’il est intéressant finalement de tenter de grouper les terrains d’un même type, avec un max de couronnes, autant il leur est simplement impossible d’ordonner numériquement les tuiles à chaque tour, de bien comprendre sans assistance comment construire peu à peu un carré de 5×5, et plus encore, de calculer le score final.

    Donc OUI, ça faisait sens de concevoir un vrai jeu pour petits !

  • Ensuite se posait la question de ma capacité à concevoir moi-même un jeu pour les plus petits.
    Je ne m’étais jamais confronté à ce challenge. Et si il ne me semblait pas impossible de le faire seul, il était aussi pour moi plus confortable et sympathique de le faire en bonne compagnie.

    C’est ainsi que j’ai demandé à Marie et Wilfried Fort s’ils étaient intéressés d’embarquer avec moi sur le projet.
    La rencontre s’est passée au cours du toujours sympatique festival de St Herblain, il y a bien 3 ans, grâce à Tom Vuarchex, qui a joué les marieuses.

    Le courant est immédiatement bien passé entre nous trois. Et je n’ai aucune honte à dire que j’ai, vraiment, beaucoup appris au contact de mes deux nouveaux acolytes.

    Le monde des petits, ce qui peut les intéresser, là où sont leurs limites, tous ces sujets, forcément, je m’interrogeais déjà dessus. Mais Marie & Wilfried possèdent en la matière une expérience et une expertise, je pense, sans équivalent au niveau francophone. Bref, ils m’ont clairement fait gagner un temps précieux, et c’est ainsi que nous avons conçu à 6 lobes cérébraux réunis, ce tout nouveau DRAGOMINO !

Dans Dragomino, le propos, c’est de partir en expédition pour trouver le maximum de bébés dragons.

Plus de numéros au dos des dominos: on en retourne 4 par tour de jeu, et on les choisit dans l’ordre du tour de table, en commençant par le joueur qui possède la figurine de la maman Dragon.

Plus de contraintes pour poser ses dominos: l’enfant peut TOUJOURS connecter son domino à ceux qu’il possède déjà, sans contrainte particulière.
Mais…
Mais…
A chaque fois qu’il connecte deux carrés de terrain de même nature, il pioche un oeuf de la couleur correspondante, le retourne, et voit s’il tombe sur un bébé dragon (youpiiiiii !!! en plus ils sont tous différents et attachants) ou sur une coquille vide (mo-mo-mo-motus !!) mais dans ce cas, c’est lui qui s’empare de la maman Dragon, ce qui lui donnera plus de choix lors du prochain tour.

Plus de calculs de scores avec des multiplications: Le vainqueur est simplement celui qui a le plus de Dragonnets à la fin de la partie. Simple. Efficace. Evident.
En plus, peu à peu, l’enfant va se rendre compte que les différents type de terrains n’ont pas la même rareté. Et que sur les plus rares, on est quasi sûr de trouver un Dragon, alors que sur les plus fréquents, bien plus facile à appairer, il y a plus de coquilles vides. Une autre façon, ici aussi plus simple, de faire le parallèle avec le nombre de case terrain et couronne de chaque catégorie dans le grand frère Kingdomino.

Merci à Marie & Wilfried d’avoir partagé avec moi leur savoir-faire.

Merci aussi à Christne et Maeva pour avoir donné à ces petits grains un écrin de couleur et de lumière qui donne immédiatement envie de jouer.

Autour de moi, le jeu connait un vrai succès, et je vois régulièrement des familles enchainer 2, 4, 5 parties d’affilée.
Les premiers commentaires des blogs ou site spécialisés sont aussi enthousiastes:

Chez « Carnets de Geekerie », c’est un coup de coeur:
 » Si vous aimez Kingdomino, que vous avez envie de faire découvrir ce chouette univers aux plus jeunes, Dragomino s’impose comme une évidence ! Simplifié sans perdre de son intérêt, avec un thème magnifiquement illustré et qui parlera à tous, c’est une très belle réussite signée Bruno Cathala et Marie & Wilfried Fort que je vous conseille vivement ! Coup de coeur donné sans soucis pour ce jeu pour enfants ! »

Chez Tric-Trac, c’est aussi du tout bon:
« Faire une version kids d’un jeu déjà existant n’a rien de facile. Trop light, pas assez ou trop proche du jeu originel, les embûches sont nombreuses lorsque l’on se risque à l’exercice.
Dragomino rejoint donc le club des déclinaisons enfant de jeux célèbres, aux côtés de My Little Scythe, Catan Junior, Les Aventuriers du rail mon premier voyage et bien d’autres. Pour le plus grand plaisir des parents »

Chez Proxi-jeux, tout est bien résumé:
« Accessible aux enfants à partir de 5 ans, Dragomino simplifie Kingdomino dans son scoring basé sur les multiplications, trop compliqué pour de jeunes enfants, tout en gardant l’aspect le plus immersif du jeu : la création de son île par la pose de tuiles épaisses, colorées et brillantes que les jeunes enfants auront plaisir à manipuler. Au fur et à mesure des parties, les enfants pourront découvrir les aspects plus stratégiques du jeu résidant dans le choix des tuiles paysages, afin d’augmenter le nombre d’œufs récupérés ou au contraire de limiter le risque de se retrouver avec des coquilles vides. »

Chez Girl-dot-game, même son de cloches:
« On a un jeu qui est à la fois très beau, mais aussi réellement intéressant parce qu’il va un peu plus loin que la simple connexion de dominos grâce à la répartition des dragons. Bref, un excellent travail de mécaniques et d’illustration. »

Un jeu dont je suis très fier. Il me reste à espérer que sa sortie tout juste après le déconfinement post COVID n’aura pas trop handicapé ses chances de se faire une place au soleil !