Editeur: Id&al – Blackrok
Date de sortie: Octobre 2015
Auteur: Bruno Cathala
Illustrateur: Stefano Collavini
Nombre de joueurs: 2
Durée: 15 minutes
Age: à partir de 8 ans
D’abord, ça se joue comment:
Haru Ichiban, en japonais, c’est le vent du printemps.
En tant que jardinier au service de l’empereur du japon, vous allez devoir faire usage de votre science et de votre capacité à utiliser le vent du printemps, pour faire fleurir des nénuphars colorés à la surface d’un bassin japonais, en réalisant des alignements harmonieux.
Le système de jeu est on ne peut plus simple.
Chacun choisit secrètement une des trois fleurs à sa disposition (chaque fleur est unique et numérotée de 1 à 8).
Les fleurs sont révélées simultanément, et celui qui a joué la plus petite valeur devient le petit jardinier pour ce tour. Son adversaire est le grand jardinier.
– Le petit jardinier fait fleurir l’unique nénuphar sombre sur le bassin (il y dépose la fleur sélectionnée, face illustrée, bien sûr)
– Le grand jardinier fait fleurir le nénuphar de son choix
– Le petit jardinier utilise le vent du printemps pour déplacer un nénuphar de une case (en poussant éventuellement les autres nénuphars)
– Le grand jardinier retourne côté sombre un nénuphar vide de son choix
Chacun pioche une nouvelle fleur à sa couleur. Et c’est tout…
Aussitôt qu’une géométrie victorieuse est obtenue (carré de 4 fleurs, alignements de 4 ou 5 fleurs), la manche s’arrête, le joueur vainqueur score le nombre de point correspondant. On recommence une nouvelle manche, et ainsi de suit jusqu’à ce que l’un des deux joueurs atteigne 5 points et remporte la partie !
Quelques mots sur l’histoire de ce jeu:
Je suis fan de jeux abstraits. Depuis toujours. De jeux à deux aussi (en même temps, les jeux abstraits se jouent à deux, pour la plupart d’entre eux). Mais cette catégorie de jeu est probablement de celles pour lesquelles le chemin de l’édition est des plus difficiles.
C’est sans doute pour cela que Haru Ichiban aura connu un parcours unique, complètement à l’inverse d’une édition usuelle.
Tout d’abord, ne trouvant pas d’éditeur conventionnel, j’ai tenté en 2012 l’aventure du jeu sur application mobile, avec Stéphane Maurel à l’informatique, et Cyril Bouquet aux pinceaux. Cette application, toujours disponible aujourd’hui, a connu un petit succès d’estime.
Succès suffisant pour cette fois-ci attirer l’attention de Blackrock et Id&al. Et ces deux éditeurs se sont mis ensemble pour réaliser un produit exceptionnel, tout en bois découpé à la main, exemplaire par exemplaire. Cette version deluxe, en 200 exemplaires seulement, s’est évaporée en moins de deux heures sur le salon d’Essen 2014 !
Aujourd’hui, le jeu revient sous sa forme « standard » définitive, à savoir en carton épais. Evidemment, le risque, en publiant d’abord une version deluxe, était que la version standard ne paraisse fade. Mais mes éditeurs ont fait appel à Stefano Collavini, et je dois bien avouer que cette fois encore, je suis bluffé par le résultat.
